De Profundis: une lettre emplie de haine et d'amour
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En 1897, Oscar Wilde, emprisonné, rédige une lettre destinée à son amant. A travers De Profundis, on découvre une facette méconnue de l’auteur, un homme profondément blessé mais toujours épris de son compagnon secret. Cette lettre comporte deux majeures parties : tantôt parle-t-il de sa relation avec son amant qu’il surnommait Bosie, tantôt fait-il référence à sa vie en générale. Quand Oscar Wilde évoque leur relation mutuelle il aborde deux aspects de leur passé commun : il exprime la douleur que cette histoire a pu engendrer, en critiquant son amant, souvent de façon blessante. Cependant, il cherche toujours à contraster cette pensée négative en révélant l’amour qu’il se portait l’un l’autre.
Il débute sa lettre en accusant son amant de ne pas lui avoir écrit pendant ces « deux longues années d’emprisonnement ». Par la suite, il dira la phrase suivante : « Notre lamentable et fatale amitié s’est terminée pour moi par la ruine et la honte publique, mais le souvenir de notre ancienne affection est souvent avec moi.». S’enchaînent ensuite les critiques et les reproches tels que « Si je te rappelle que, pendant tout le temps que nous avons été ensemble, je n’ai jamais pu écrire une seule ligne», «Quand tu étais absent, je me sentais parfaitement bien», «Ta présence auprès de moi était la ruine absolue de mon art» ou encore «Ton intérêt se bornait à tes repas et à tes caprices». Mais également, tout comme au début, on peut voir qu’Oscar Wilde exprime son affection, envers celui qu’il surnomme Bosie, par petite dose. Cette technique, sûrement volontaire, permet de noyer les phrases sentimentales pleines d’amour dans une marée de condamnations et de douleur, ce qui donne un effet dérisoire à ces paroles qui auraient pu être ce que l’on retient le plus là-dedans. On le remarque notamment dans ces citations : « A cause de mon affection pour toi, profonde, bien que mal placée » ou encore « Pendant la moitié de ce temps, nous avons vécu ensemble. Il m’a fallut passer l’autre moitié en prison à cause de notre amitié». Malgré toutes les critiques que Wilde adresse à son amant, il lui fait quand même remarquer qu’après tout, il le pardonne : « Et la conclusion de tout cela est qu’il me faut te pardonner [...] Et je n’aurais vraiment aucun mal à te pardonner. » La douleur liée à cet amour secret n’est pas seulement l’unique raison pour laquelle l’écrivain est déprimé dans cette période de sa vie. Il y a également sa vie familiale qui entre en jeu.
Dans la deuxième partie de sa lettre, l’écrivain irlandais décrit plusieurs parties sombres de ses pensées. Il dépeint la douleur éprouvée durant toutes ces années d’emprisonnement, comme le montre la citation suivante : « Lorsque j’étais à la prison de Wandsworth, j’aspirais à la mort. C’était mon seul désir. » ou encore « ne plus jamais sourire ». Ce genre de discours est surement causé par la perte de ses enfants, comme il l’explique à travers cette citation : « mes deux enfants me sont enlevés par une procédure légale ce qui est pour moi […] source de détresse infinie, de douleur infinie, de chagrin sans limites et sans fin. » Cependant, comme lorsqu’il évoque sa relation sentimentale avec Bosie, Oscar Wilde se contredit. La seule différence ici est que ce désaccord est bénéfique à l’auteur car, après mûres réflexions, l’écrivain décide de se reprendre en main : « Il me faut apprendre à être gai et heureux. […] j’ai maintenant un désir de vivre. ». Effectivement, il explique à son amant tous les aspects de sa vie, sombres ou plus réjouissants
Pour conclure, nous pouvons dire que De Profundis est une lettre marqué d’un sens et d’une sensibilité énorme. Oscar Wilde nous fait une peinture de sa vie et on ne peut qu’imaginer la détresse de l’écrivain et deviner que c’est un homme brisé qui aura changé après son séjour en prison.